Mr puceau & le taré de service... Ca promet ! { Ft. Liam Burton }

Gary errait sur la plage depuis une quinzaine de minutes maintenant. Il recherchait un endroit où passer la nuit et il pensait que le sable n'était pas si inconfortable... Mais il n'arrivait pas à se décider. Tous les soirs depuis quelques jours, il dormait dehors, et il ne s'y était toujours pas fait. Il se laissa tomber au sol en soufflant fort, puis s'y coucha, laissant le vent s'emmêler dans ses cheveux, lui faisant glisser son bonnet. Il pourrait rester ici... Même s'il avait froid, ce n'était pas plus inconfortable que la ruelle remplie de poubelles de la veille. Il fixa les étoiles, puis ses paupières se fermèrent peu à peu. Bercé par le bruit des vagues, il commençait à s'endormir. Mais soudain, un bruit derrière lui le fit sursauter. Il se redressa et se retourna vers la source du bruit. Avec l'obscurité, il ne put discerner qu'une ombre floue...

- Qui est là ?!

Plus guidé par la faim que quoi que ce soit d'autres, je fuis à ma manière.
Je cours. Je cours jusqu'à l'épuisement, jusqu'à la mort.
Mes pas m'amènent aux limites de la ville et je me retrouve face à l'immensité de l'horizon.
J'entreprends de grimper la dune qui me sépare de la plage.

« Et lui, tu vas en faire quoi ? »

Du sommet de la petite montagne de sable, j'aperçois une silhouette sur la plage.
Un homme. Rien de plus. Existe-t-il celui-là ?

« Il va te bouffer Liam... »

Elle s'amuse, j'enrage.
Je trébuche en faisant un tour sur moi-même et dévale la pente de sable.
Un « putain » m'échappe et le seul promeneur nocturne de la jetée s'adresse à moi après avoir sursauté.

- Qui est là ?!

La voix qui me harcèle échappe un rire qui envahit mes pensées.
Je ris donc, sans savoir pourquoi, mais sans être capable de prononcer un mot quelconque.
Mon rire halluciné me glace le sang.

- Personne ! je crie à travers ma respiration saccadée.

Et la voilà, la raison de son hilarité. Je ne suis personne.
Juste un taré. Irrécupérable.
Pétrifié par ma propre réaction, je recule. Mais je ne peux pas fuir ce qui m'habite.
J'ai l'impression de ne pas même savoir parler.
Les animaux ne parlent pas.

« Ne le tue pas. Pas encore. »

- Je ne vais tuer personne, dis-je les dents serrées.

Elle ne me croit pas, elle ne me croit jamais.
Le mec au bonnet se lève, méfiant.
Il a crut que je m'adressais à lui.

» Liam Burton